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3e principe nutrivore : Préparer et cuisiner de manière optimale

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Dans les articles précédents de cette série, j’ai parlé des deux premiers fondements de l’alimentation nutrivore, la sélection et l’association des produits alimentaires. Nous allons maintenant nous pencher sur le troisième principe fondamental : Préparer et cuisiner de manière optimale.

S’il est une différence frappante entre notre alimentation moderne et les diètes traditionnelles, elle repose sur le soin accordé à la préparation de ce que l’on mange. De nos jours, on cherche à réduire autant que possible cette étape pour économiser du temps afin de se conformer au rythme de vie actuel, qui ne laisse finalement que peu de temps à côté du travail et des loisirs, dans une société où, souvent, les femmes comme les hommes ont une vie professionnelle chargée.

Il y a pourtant un prix à payer en choisissant de diminuer le temps attribué à la préparation et à la cuisine : une diminution générale de la richesse nutritionnelle de notre alimentation et de la variété qui la compose à laquelle s’ajoute une augmentation de l’ingestion d’antinutriments et de toxines… et du budget alloué aux produits alimentaires !

Tout ceci pèse à la longue sur la santé des individus : les problèmes digestifs, allergies, intolérances, inflammations, carences aigües ou légères sont extrêmement répandues dans la population. Cela participe sans aucun doute au développement toujours plus important des nombreuses maladies chroniques ou dégénératives, qui surviennent chez des personnes de plus en plus jeunes.

Trempage et marinade

Bien sûr, le rythme de vie de chacun ne s’accorde pas forcément avec l’application parfaite et constante de toutes les techniques de préparation dont je vais parler. Mais il existe un fossé bien large entre 100% et 0%, c’est-à-dire entre l’application complète de ces techniques et l’utilisation permanente de produits alimentaires industriels. Le simple fait d’en avoir conscience permet déjà de prendre quelques mesures simples qui embellissent significativement le tableau.

Le principe de Pareto s’applique ici fort bien : En investissant seulement 20% de l’énergie totale qui serait nécessaire à atteindre la « perfection », on atteint probablement déjà 80% des objectifs. C’est évidemment très théorique, mais la réalité ne se trouve pas si loin !

Voici une liste non-exhaustive de ces techniques de préparation. J’essaierai de détailler chacune d’entre-elles dans des articles séparés sur le blog.

  • Le trempage en milieu acide ou salé, selon le type d’aliment, qui convient bien pour les céréales, farines, graines et oléagineux.
  • La germination, pour les graines, oléagineux et céréales.
  • La fermentation au levain, pour les pains, crêpes, cakes etc.
  • Les autres types de fermentation (yaourt, kéfir, kombucha, lactofermentations…).
  • Les marinades.
  • L’extraction du bouillon d’os.
  • Les diverses méthodes de cuisson les plus adaptées.
Kéfir de lait et bouillon d'os

Ce qui est génial, et motivant, avec ces différentes techniques, c’est qu’elles réhabilitent des aliments traditionnels que l’on a tendance à décrier de plus en plus, et que de nombreux régimes alimentaires mettent en liste noire alors qu’ils étaient partie intégrante de l’alimentation de nos ancêtres depuis des millénaires.

Le pain en est un parfait exemple. Il est accusé de nombreux maux à l’heure actuelle, et, malheureusement, c’est souvent justifié. Mais qu’est-ce qui est en cause, réellement ? Le pain en tant que tel, ou la manière dont le pain est préparé aujourd’hui ? Ou autrement dit, est-ce que l’on peut comparer un pain blanc industriel, de blé moderne et « levé » à la levure chimique avec un pain complet traditionnel, artisanal ou fait-maison, levé au levain naturel et constitué de farines diverses et anciennes ? Sur l’aspect extérieur, oui. D’un point de vue nutritionnel, évidemment que non, et j’en reparlerai dans un article, mais le point à retenir est le suivant : la manière dont est préparé un produit alimentaire influence, parfois fortement, sa valeur nutritive et sa digestibilité. Un aliment « pro-inflammatoire » peut ainsi passer dans la catégorie opposée, réduisant de manière drastique, voire complète dans certains cas, sa tendance à provoquer intolérances, allergies et troubles digestifs divers.

Ces techniques de préparation peuvent avoir divers objectifs. Certaines visent à réduire la teneur en antinutriments (je posterai un article sur le sujet), à augmenter la teneur en nutriments, à améliorer la digestibilité, à optimiser l’absorption intestinale et à limiter les effets inflammatoires et allergisants. D’autres ont plutôt pour objectif de rendre utilisables certains aliments ou parfois simplement d’améliorer les saveurs du plat ou de réduire l’énergie nécessaire à la digestion tout en préservant les nutriments (par la cuisson adaptée).

Les unes comme les autres étaient au centre des traditions culinaires ancestrales. Tous les peuples ont développé des techniques adaptées à leur environnement et aux aliments qu’ils y trouvaient. L’industrialisation et la réduction de temps attribué à la cuisine dans les foyers ont presque mis aux oubliettes une partie de ce savoir qui, autrefois, était transmis précieusement de génération en génération.

Germinations et levain naturel

En renouant avec tout cela, au moins en partie, je suis persuadé que l’on pourrait améliorer significativement l’état de santé général de la population et réduire les coûts qui y sont liés. Au travers de mon travail, j’essaie d’aider ceux qui le désirent à réintroduire progressivement, et selon leurs envies et disponibilités, ces différentes techniques qui apportent un bénéfice majeur pour la santé. Le jeu et l’effort en valent la chandelle, car cela peut éviter une vie entière à subir des troubles digestifs ou réduire les risques de développer des maladies chroniques ou dégénératives, et le cas échéant, d’en limiter l’intensité.

C’est la fin de cette présentation des principes de l’alimentation nutrivore. Vous trouverez à l’avenir sur mon blog des articles qui détailleront certains aspects qui le méritent particulièrement. Pour ceux qui souhaitent approfondir le sujet ou amorcer un changement alimentaire qui va dans cette direction, je vous propose différents type de prestations :

  • Un cours sur le thème « Apprendre à se nourrir sainement, pourquoi et comment ? » qui reprend de manière approfondie l’ensemble des points abordés dans cette série d’articles. Le cours est disponible en présentiel ou en ligne, en individuel ou en groupe. Vous pouvez me contacter par mail pour fixer une date, vous inscrire ou pour des questions au sujet du cours (christianpetten@nutrivore.ch). Vous trouverez des détails de ce cours sur la page Mes Prestations.
  • Une réforme accompagnée, progressive et individualisée de votre alimentation par consultations successives, sur place au cabinet ou en ligne. La prise de rendez-vous s’effectue en ligne sur ce site ou par mail.
  • La création de plans alimentaires utilisables à l’année, flexibles et adaptés à chaque individu et la formation sur la manière de les utiliser. Cela passe par une consultation initiale, au cabinet ou en ligne (prise de rendez-vous en ligne sur ce site ou par mail).

Pour plus de détails, consulter la page « Mes prestations ».

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